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Le juge Breyer nous réprimande pour avoir laissé en doute tant dapplications du droit de garder et de porter des armes, et de ne pas avoir fourni de justification historique approfondie pour ces règles du droit que nous qualifions de permises. Voir le post, aux p. 42–43. Mais comme cette affaire représente le premier examen approfondi par cette Cour du deuxième amendement, il ne faut pas sattendre à ce quil clarifie tout le champ, pas plus que Reynolds c.Etats-Unis, 98 US 145 (1879), notre premier examen approfondi de Free Le cas de la clause dexercice, a laissé cette zone dans un état de certitude absolue. Et il y aura suffisamment de temps pour exposer les justifications historiques des exceptions que nous avons mentionnées si et quand ces exceptions nous sont présentées.

En résumé, nous estimons que linterdiction du district sur la possession darmes de poing dans la maison viole le deuxième amendement, de même que son interdiction de rendre une arme à feu licite dans la maison utilisable à des fins de légitime défense immédiate. En supposant que Heller nest pas disqualifié de lexercice des droits du deuxième amendement, le district doit lui permettre denregistrer son arme de poing et doit lui délivrer une licence pour la transporter à la maison.

***

Nous sommes conscients du problème de la violence par arme de poing dans ce pays et nous prenons au sérieux les préoccupations soulevées par les nombreux amici qui estiment que linterdiction de la possession darmes de poing est une solution. La Constitution laisse au District de Columbia une variété doutils pour lutter contre ce problème, y compris certaines mesures réglementant les armes de poing, voir supra, aux p. 54–55, et n. 26. Mais la consécration des droits constitutionnels retire nécessairement certains choix politiques de la table. Celles-ci incluent linterdiction absolue des armes de poing détenues et utilisées pour la légitime défense à la maison. Sans aucun doute, certains pensent que le deuxième amendement est dépassé dans une société où notre armée permanente est la fierté de notre nation, où des forces de police bien entraînées assurent la sécurité personnelle et où la violence armée est un problème grave. Cest peut-être discutable, mais ce qui nest pas discutable, cest que ce nest pas le rôle de cette Cour de prononcer lextinction du deuxième amendement.

Nous confirmons larrêt de la Cour dappel.

Il est ainsi ordonné.

Remarques

1 Il y a des exceptions mineures à toutes ces interdictions, dont aucune nest pertinente ici.

2 Cette construction a na pas été contestée ici.

3 Comme lexplique Sutherland, la principale affaire anglaise du XVIIIe siècle sur leffet des préambules, Copeman c. Gallant, 1 P. Wms. 314, 24Eng. Rep.404 (1716), a déclaré que « le préambule ne pouvait pas être utilisé pour restreindre leffet des termes de la compétence. » J. Sutherland, Statutes and Statutory Construction, 47.04 (N. Singer éd. 5e éd. 1992). Cette règle a été modifiée en Angleterre dans une affaire de 1826 pour donner plus dimportance au préambule, mais en Amérique, « le principe de droit établi est que le préambule ne peut pas contrôler la partie adoptant la loi dans les cas où la partie adoptant est exprimée en termes clairs et sans ambiguïté. » Ibid. Le juge Stevens dit que nous violons la règle générale selon laquelle chaque clause dune loi doit avoir effet. Post, à 8. Mais lorsque le texte dune clause lui-même indique quelle na pas deffet opérationnel, comme les clauses «considérant» dans la législation fédérale ou le préambule de la Constitution, un tribunal na pas le droit de lui faire faire ce quil na pas été conçu Ou pour dire les choses différemment, les dispositions opérationnelles devraient être appliquées en tant que dispositions opérationnelles et les prologues en tant que prologues.

4 Le juge Stevens nous reproche davoir discuté du prologue en dernier. un prologue ne peut être utilisé que pour clarifier une disposition opérationnelle ambiguë, la première étape doit certainement être de déterminer si la disposition opérationnelle est ambiguë. On pourrait faire valoir, nous supposons, que le prologue lui-même devrait être lun des facteurs qui déterminer si la disposition opérationnelle est ambiguë – mais cela ferait en sorte que le prologue soit utilisé pour produire une ambiguïté plutôt que simplement pour la résoudre. En tout état de cause, même si nous considérions le prologue avec la disposition opérationnelle, nous arriverions au même résultat que nous faisons aujourdhui, puisque (comme nous lexpliquons) notre interprétation du «droit du peuple de garder et de porter des armes» ne fait pas moins que (en fait, plus que) linterprétation de la dissidence, le but dune milice efficace. Voir infra, p. 26-27.

5 Le juge Stevens a bien sûr raison, il a ajouté à la p. 10 que le droit de se réunir ne peut pas être exercé seul, mais quil sagit toujours dun droit individuel, et non conditionné sur lappartenance à une «assemblée» définie, car il soutient que le droit de porter les armes est conditionné par lappartenance à une milice définie. Et le juge Stevens a complètement tort de penser que le droit de pétition est «essentiellement de nature collective». Ibid. Voir McDonald v. Smith, 472 U. S. 479, 482–484 (1985) (décrivant les origines historiques du droit de pétition).

6 Si nous regardons dautres documents de lépoque fondatrice, nous constatons que certaines constitutions dÉtat utilisaient le terme «le peuple» pour désigner le peuple collectivement, contrairement au «citoyen», qui était utilisé pour invoquer droits individuels. Voir Heyman, Natural Rights and the Second Amendment, dans The Second Amendment in Law and History 179, 193–195 (C. Bogus ed. 2000) (ci-après Bogus). Mais cet usage nétait pas uniforme à distance. Voir, par exemple, N. C. Declaration of Rights §XIV (1776), in 5 The Federal and State Constitutions, Colonial Charters, and Other Organic Laws 2787, 2788 (F. Thorpe ed.1909) (ci-après Thorpe) (procès devant jury); Md. Déclaration des droits §XVIII (1776), en 3 id., À 1686, 1688 (exigence de vicinage); Vt. Déclaration des droits ch. 1, §XI (1777), en 6 id., 3737, 3741 (perquisitions et saisies); Pa. Déclaration des droits §XII (1776), en 5 id., 3081, 3083 (liberté dexpression). Et, plus important encore, ce nétait clairement pas la terminologie utilisée dans la Constitution fédérale, étant donné les premier, quatrième et neuvième amendements.

7 Voir, par exemple, 3 A Compleat Collection of State-Tryals 185 (1719 ) (« Tous les sujets nont-ils pas le pouvoir de garder les armes, ainsi que les serviteurs dans sa maison pour la défense de sa personne? »); T. Wood, A New Institute of the Imperial or Civil Law 282 (1730) (« Ceux sont coupables de publick Force, qui gardent des armes dans leurs maisons et en font usage autrement que lors de voyages ou de chasse, ou pour la vente… »); Une collection de tous les actes dassemblée, maintenant en vigueur, dans la colonie de Virginie 596 (1733) (« Les nègres libres, les mulâtres ou les Indiens, et les propriétaires desclaves, assis à Frontier Plantations, peuvent obtenir la licence dun juge de paix , pour avoir gardé des armes, & c. « ); J. Ayliffe, A New Pandect of Roman Civil Law 195 (1734) ( » Pourtant, une personne pourrait garder des armes dans sa maison, ou sur sa succession, au titre de la chasse, de la navigation, des voyages et du fait de les vendre dans le cadre du commerce ou du commerce, ou de telles armes qui lui reviennent par héritage »); J. Trusler, A Concise View of the Common Law and Statute Law of England 270 (1781) («si vous gardez des armes dans leurs maisons, ces armes peuvent être saisies par un juge de paix»); Quelques considérations sur les lois du jeu 54 (1796) (« Qui a été privé de garder les armes pour sa propre défense? Quelle loi interdit au plus pauvre, sil peut réunir une somme suffisante pour lachat de celui-ci, de monter son fusil sur sa cheminée…? ») ; 3 B. Wilson, The Works of the Honorable James Wilson 84 (1804) (en référence au droit constitutionnel de lÉtat: « Cest lun de nos nombreux renouvellements de la réglementation saxonne. » Ils étaient tenus « , dit M. Selden, » de garder les armes pour la préservation du royaume et de leur propre personne »); W. Duer, Outlines of the Constitutional Jurisprudence of the United States 31–32 (1833) (en référence aux droits anglais des colons:« The right of que chaque individu garde des armes pour sa défense, adaptées à sa condition et à son degré, ce qui était une allocation publique, sous les restrictions dues au droit naturel de résistance et de conservation »); 3 R. Burn, juge de paix et officier de la paroisse 88 (1815) (« Il est cependant établi par le serjeant Hawkins, […] que si un locataire, après la fin du mandat, garde des armes dans sa maison pour sopposer lentrée du bailleur,… »); State v. Dempsey, 31 NC 384, 385 (1849) (citant la loi de lÉtat de 1840 faisant dun délit pour un membre de certains groupes raciaux« porter sur sa personne ou garder dans sa maison nimporte quel fusil de chasse ou dautres armes »).

10 Voir J. Brydall, Privilegia Magnatud apud Anglos 14 (1704) (Privilege XXXIII) (« In the 21st Year of King Edward the Third, a Proclamation Issued, quaucune personne ne doit porter darmes à Londres et dans la banlieue »); J. Bond, A Compleat Guide to Justices of the Peace 43 (1707) (« Sheriffs, and all other Officers in executing their Offices, and all other persons Hu et Cry peuvent légalement porter les armes »); 1 Abridgment of the Public Statutes in Force and Use Relative to Scotland (1755) (entrée pour « Arms »: « Et si une personne ci-dessus décrite doit avoir sous sa garde, utiliser ou porter des armes, en étant condamnée devant un juge de paix, ou tout autre juge compétent, sommairement, il perdra pour la première infraction toutes ces armes »(citant 1 Geo. 1, c. 54, §1)); Statute Law of Scotland Abridged 132–133 (2 éd. 1769) («Actes pour désarmer les hautes terres» mais «exemptant ceux qui ont des licences particulières pour porter des armes»); E. de Vattel, The Law of Nations, or, Principles of the Law of Nature 144 (1792) (

11 Le juge Stevens prétend, à 15 ans, que puisque nous affirmons que lajout de« contre »à« porter les armes »lui donne une signification militaire, nous devons admettre que lajout dun but la qualification de lexpression «porter les armes» peut modifier sa signification. Mais la différence est que nous ne soutenons pas que «contre» modifie le sens de «porter les armes», mais simplement quil clarifie lequel des différents sens (dont lun est militaire) est destiné. Le juge Stevens, cependant, fait valoir que «le terme« porter les armes »est un idiome familier; lorsquil est utilisé sans aucun mot supplémentaire, sa signification est« servir en tant que soldat, faire le service militaire, se battre ».» Post, à 11. Il doit donc établir que lajout dune phrase téléologique contradictoire peut modifier le sens dun mot.

12 Le juge Stevens trouve un appui pour son histoire législative à partir des opinions enregistrées dun membre antifédéraliste de la Chambre. 25. « Laffirmation selon laquelle la lecture la meilleure ou la plus représentative des amendements serait conforme à la compréhension et aux préoccupations de est… très problématique. » Rakove, Le deuxième amendement: La plus haute étape de loriginalisme, Faux 74, 81.

13 Il en va de même pour les amendements dobjecteur de conscience proposés par la Virginie et la Caroline du Nord, qui disaient: « Que toute personne religieusement scrupuleuse de porter des armes doit être exempté sur paiement dun équivalent pour en employer un autre pour porter les armes à sa place. Voir Veit 19; 4 J. Eliot, The Debates in the Multiple State Constitutions on the Adoption of the Federal Constitution 243, 244 (2e éd. 1836) (réimprimé en 1941). place ») renvoie, en raison du contexte, au port obligatoire des armes pour le service militaire. Mais leur première utilisation de lexpression («toute personne religieusement scrupuleuse de porter les armes») ne se référait certainement pas aux personnes dont Dieu leur permettait de porter les armes pour se défendre mais pas pour défendre leur pays.

14 Face à cet usage historique clair, le juge Stevens recourt à largument bizarre que, parce que le mot «à» nest pas inclus avant «ours» (alors quil est inclus avant «pétition» dans le premier amendement), le sens unitaire de «à» Keep and Bear »est établi. Post, au 16, n. 13. Nous navons jamais entendu parler de la proposition selon laquelle lomission de la répétition du« à »fait en sorte que deux verbes avec des significations différentes deviennent un. Une promesse « de soutenir et de défendre la Constitution des Etats-Unis » nest pas du tout différente dune promesse « de soutenir et de défendre la Constitution des Etats-Unis ».

15 Cf. 3 Geo., 34, §3, dans 7 Eng. Stat. at Large 126 (1748) (« Que linterdiction contenue … dans la présente loi, davoir, de garder, de porter ou de porter des armes ou des armes de guerre … ne sétendra pas … aux officiers ou à leurs assistants, employés à lexécution de la justice … »).

16 Contrairement à laffirmation totalement non étayée du juge Stevens, à 17 ans, il ny avait pas de droit préexistant en droit anglais« dutiliser des armes à certaines fins militaires »ou dutiliser des armes dans un milice organisée.

17 Article I, §8, cl. 16 de la Constitution donne au Congrès le pouvoir «de pourvoir à lorganisation, à larmement et à la discipline de la milice et de gouverner la partie dentre elles qui peut être employée au service des États-Unis, réservant aux États respectivement, la nomination de les officiers, et lAutorité de former la milice selon la discipline prescrite par le Congrès. »Il ne pourrait être plus clair que le pouvoir« organisateur »du Congrès, contrairement à son pouvoir« de gouvernement », peut être invoqué même pour cette partie de la milice non». employé au service des États-Unis. » Le juge Stevens ne soutient aucunement son opinion contraire, voir le post, à 19 n. 20. Tant les fédéralistes que les antifédéralistes lisent la disposition telle quelle a été rédigée, pour permettre la création dune milice « sélective ». Voir The Federalist n ° 29, p. 226, 227 (B. Wright éd. 1961); Centinel , Revived, No. XXIX, Philadelphia Independent Gazetteer, 9 septembre 1789, dans Young 711, 712.

18 Le juge Stevens dit que les rédacteurs de la Déclaration des droits de Virginie ont rejeté cette proposition et ont adopté « à la place »Une disposition rédigée par George Mason soulignant limportance de la milice. Voir le post, à 24, et n. 24. Rien nindique que les rédacteurs aient considéré la proposition Mason comme un substitut à la proposition Jefferson.

19 Le juge Stevens cite certaines des notes non publiées de Tucker, qui, selon lui, montrent que Tucker avait des vues ambiguës sur la deuxième Amendement. Voir le post, au 31, et n. 32.Mais il est clair daprès les notes que Tucker a localisé le pouvoir des États darmer leurs milices dans le dixième amendement, et quil a cité le deuxième amendement pour la proposition quun tel armement ne pouvait aller à lencontre daucun pouvoir du gouvernement fédéral (puisque le amendement interdit au Congrès dordonner le désarmement). Rien dans le passage nimplique que le deuxième amendement ne concerne que le port darmes dans la milice organisée.

20 Rawle, écrivant avant notre décision dans Barron ex rel. Tiernan contre le maire de Baltimore, 7Pet.243 (1833), estimait que le deuxième amendement pouvait être appliqué contre les États. Une telle croyance serait bien sûr absurde du point de vue des pétitionnaires selon laquelle elle ne protège que le droit de posséder et de porter des armes lorsquelle est enrôlée par lÉtat lui-même au service de la milice.

21 Le juge Stevens suggère que ce nest pas évident car les Noirs libres de Virginie avaient dû se rassembler sans armes. Voir le post, au 28, n. 29 (citant Siegel, The Federal Government’s Power to Enact Color-Conscious Laws, 92 Nw. U. L. Rev.477, 497 (1998)). Mais cela ne pouvait pas être le type de loi mentionné dans Aldridge, car cette pratique avait cessé 30 ans plus tôt lorsque les Noirs étaient entièrement exclus de la milice par la première loi sur la milice. Voir Siegel, supra, à 498, n. 120. Le juge Stevens suggère en outre que les lois interdisant aux Noirs daccéder au service de la milice auraient pu être considérées comme violant le «droit de porter des armes». Mais selon linterprétation que donne le juge Stevens du deuxième amendement (nous pensons), le droit protégé est le droit de porter des armes dans la mesure où lon est enrôlé dans la milice, et non le droit dêtre dans la milice. Peut-être que le juge Stevens adopte vraiment le droit sens idiomatique à part entière de «porter les armes», auquel cas chaque homme et chaque femme de ce pays a le droit «dêtre soldat» ou même de «faire la guerre». Dans tous les cas, il est clair pour nous que lallusion dAldridge à la « restriction » existante de la Virginie sur le droit des Noirs libres « de porter des armes » ne pouvait se référer quaux « lois interdisant aux Noirs de garder des armes », Siegel, supra, à 497 –498.

22 Laccusation du juge Stevens selon laquelle ce message nest «pas exact», à 39 ans, est fausse. Il est vrai que cétait lacte daccusation qui décrivait le droit comme «porter les armes à des fins légales». Mais, en référence explicite au droit décrit dans lacte daccusation, la Cour a déclaré que « le deuxième amendement déclare quil ne sera pas violé. » 92 États-Unis, à 553.

23 En ce qui concerne le maintien de la validité de Cruikshank lors de lincorporation, une question non présentée dans cette affaire, nous notons que Cruikshank a également déclaré que le premier amendement ne sappliquait pas aux États et ne sengager dans le genre denquête du quatorzième amendement requis par nos cas ultérieurs. Nos décisions ultérieures dans Presser c.Illinois, 116 US 252, 265 (1886) et Miller c. Texas, 153 US 535, 538 (1894), ont réaffirmé que le deuxième amendement sapplique uniquement au gouvernement fédéral.

24 En ce qui concerne les «centaines de juges», post, à la p. 2, qui se sont appuyés sur le point de vue du deuxième amendement, le juge Stevens affirme que nous avons approuvé dans Miller: Si tel est le cas, ils lemportent sur Miller. Et leur confiance erronée dans une approche non contestée et virtuellement Une affaire déraisonnable ne peut pas annuler la confiance de millions dAméricains (comme notre analyse historique la montré) sur la véritable signification du droit de garder et de porter des armes. En tout état de cause, il ne faut pas penser que les affaires tranchées par ces juges auraient nécessairement sortent différemment sous une interprétation correcte du droit.

25 Miller a été brièvement mentionné dans notre décision Lewis c. États-Unis, 445 US 55 (1980), un appel dune condamnation pour crime en possession dune arme à feu. La contestation reposait sur laffirmation selon laquelle une condamnation pour crime antérieure était inconstitutionnelle. Aucune réclamation de deuxième amendement na été soulevée ou informée par aucune partie. Tout en rejetant la contestation invoquée, la Cour a commenté gratuitement, dans une note de bas de page, que

26 Nous identifions ces mesures réglementaires présumées légitimes uniquement à titre dexemples; notre liste ne prétend pas être exhaustive.

27 Le juge Breyer note à juste titre que cette loi, comme presque toutes les lois, passerait un examen sur une base rationnelle.Mais lexamen sur une base rationnelle est un mode danalyse que nous avons utilisé pour évaluer des lois soumises à des ordres constitutionnels qui sont elles-mêmes des interdictions de lois irrationnelles. Voir, par exemple, Engquist c.Oregon Dept. of Agriculture, 553 U. S. ___, ___ (2008) (op. De glissement, p. 9-10). Dans ces cas, le « fondement rationnel » nest pas seulement la norme de contrôle, mais la substance même de la garantie constitutionnelle. De toute évidence, le même critère ne peut pas être utilisé pour évaluer dans quelle mesure un législateur peut réglementer un droit spécifique et énuméré, que ce soit la liberté dexpression, la garantie contre la double incrimination, le droit à lassistance dun avocat ou le droit de garder et de porter des armes. Voir États-Unis c. Carolene Products Co., 304 US 144, n. 4 (1938) (« There peut être un champ dapplication plus restreint de la présomption de constitutionnalité lorsque la législation semble à première vue relever dune interdiction spécifique de la Constitution, comme celles des dix premiers amendements… »). Si tout ce qui était nécessaire pour vaincre le droit de garder et de porter des armes était une base rationnelle, le deuxième amendement serait redondant avec les interdictions constitutionnelles distinctes des lois irrationnelles et naurait aucun effet.

28 McIntosh confirmé la loi contre une allégation de violation de la clause dégalité de protection en faisant une distinction arbitraire entre les résidences et les entreprises. Voir 395 A. 2d, p. 755. Lune des bases rationnelles énumérées pour cette distinction était la conclusion législative « que pour chaque intrus arrêté par une arme à feu, il y a quatre accidents liés à une arme à feu dans la maison. » Ibid. Ce compromis ne mériterait pas dêtre mentionné si la loi nempêchait pas darrêter les intrus par des armes à feu.

29 La Cour suprême de Pennsylvanie a décrit le montant de cinq shillings dans une affaire contractuelle en 1792 comme une « contrepartie nominale ». Morris’s Lessee c. Smith, 4Dall.119.120 (Pa. 1792). La plupart des lois citées punissaient la violation dune amende dun montant similaire; la loi de 1783 sur le stockage de la poudre à canon du Massachusetts imposait une amende un peu plus élevée de 10 (200 shillings) et la confiscation de larme.

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