Le témoin de Jéhovah « dans les droits » de refuser une transfusion sanguine
Une Canadienne avait le droit de refuser une transfusion sanguine pour des motifs religieux, a déclaré un coroner.
Eloïse Dupuis, 27 ans, est décédée au Québec en 2016 dune défaillance dorganes multiples à la suite de complications après une césarienne.
En tant que Témoin de Jéhovah, elle a répété à plusieurs reprises au personnel de lhôpital quelle ne voulait pas recevoir de transfusion sanguine.
Elle a refusé le traitement alors même que les médecins lavaient prévenu quelle mourrait sans lui. Elle est décédée près dune semaine après avoir accouché.
Le coroner québécois Luc Malouin a publié des rapports cette semaine sur deux décès où les patients ont refusé des transfusions sanguines, invoquant leurs croyances religieuses.
Les Témoins de Jéhovah croient que la Bible leur ordonne ningérez pas de sang, y compris par transfusion.
En vertu du code civil du Québec, un adulte conscient et sain desprit a le droit daccepter ou de refuser un traitement médical.
Le coroner a déclaré que le personnel de lhôpital navait dautre choix que respecter les souhaits de leurs patients.
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Les cas incluent Mme Dupuis et Mirlande Cadet, une Québécoise de 46 ans qui est également décédée des suites dune césarienne. Les deux sont décédés à quelques jours dintervalle.
La mort de Mme Dupuis « a déclenché un débat dans la province de Québec sur la question de savoir si la loi devrait être modifiée pour permettre aux médecins de donner des soins durgence dans de telles circonstances.
In Mme Cadet » s cas, elle a finalement reçu du sang après un refus initial. Son conjoint de fait a autorisé le traitement après lintervention de ses parents.
Le coroner na pas été en mesure de déterminer si le retard à donner son sang a conduit à son décès éventuel.
Dans le cas de Mme Dupuis « , le coroner a conclu que la seule » solution médicale « pour laider était une transfusion sanguine, mais quelle a refusé à plusieurs reprises le traitement alors même quelle reconnaissait quelle connaissait les risques.
Les membres de la famille ont également refusé dautoriser le traitement malgré les tentatives répétées du personnel médical pour les convaincre dautoriser la procédure .
«Chaque personne au Québec a cette liberté de choix», a écrit M. Malouin. «Cette liberté a été exercée dans le respect de la primauté du droit. Cest à chacun de faire ces choix et den assumer pleinement les conséquences. «
M. Malouin a également recommandé que les hôpitaux aient un plan de traitement en place pour traiter les patients comme Mme Dupuis qui refusent les transfusions sanguines.