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La loi Pendleton (1883)
ID dhistoire numérique 1098

Date: 1883

Annotation: George Plunkitt, un chef local du Parti démocrate de New York, a défendu le système de dépouillement, par lequel des politiciens élus occupaient des postes gouvernementaux avec leurs amis et partisans. « Vous pouvez » t garder une organisation ensemble sans patronage », a-t-il déclaré. « Les hommes ne font pas de politique pour rien ». Ils veulent en « tirer quelque chose ».

Mais dans lune des réformes politiques les plus importantes de la fin du XIXe siècle, le Congrès a adopté la loi Pendleton, création dun système de fonction publique fédérale, éliminant en partie le favoritisme politique. Lobjectif était de créer une bureaucratie gouvernementale plus compétente et de réduire linfluence de largent extérieur sur le gouvernement.

Andrew Jackson a présenté le système de dépouillement au gouvernement fédéral . La pratique, incarnée par le dicton « à la victoire appartient le butin », impliquait de placer des partisans dans des postes gouvernementaux. Un nouveau président licencierait des milliers de fonctionnaires et les remplacerait par des membres de son propre parti. Des scandales sous ladministration Grant ont généré une demande croissante de réforme.

Ironiquement, le président qui a mené la campagne réussie pour la fonction publique, Chester Arthur, un républicain, était lié à une faction du parti de New York qui était connue pour son abu se du butin du bureau. En fait, en 1878, Arthur avait été licencié de son poste à la New York Federal Custom « s Collection pour avoir donné trop demplois de patronage.

En 1880, Arthur avait été élu vice-président sur un ticket dirigé par James A. Garfield. Lassassinat de Garfield en 1881 par un homme souffrant de troubles mentaux, Charles J. Guiteau, qui pensait quil méritait dêtre nommé à un poste au gouvernement, provoqua un tollé public en faveur de la réforme. En 1883, Arthur a aidé à faire adopter la loi Pendleton. Ne plaisant ni aux politiciens de la machine ni aux réformateurs, Arthur a été le dernier président sortant à se voir refuser la renomination pour un second mandat par son propre parti.

La loi Pendleton stipulait que les emplois du gouvernement devaient être attribués sur la base du mérite. Il prévoyait la sélection des fonctionnaires par voie de concours. Il a également rendu illégal le licenciement ou la rétrogradation demployés couverts pour des raisons politiques ou leur obligation de fournir un service politique ou une rémunération, et il a créé une commission de la fonction publique pour faire appliquer la loi.

Lorsque la loi Pendleton est entrée en vigueur, seuls 10% des 132 000 employés civils du gouvernement ont été placés sous la fonction publique. Le reste est resté à la disposition du pouvoir du parti, qui pouvait distribuer pour le favoritisme, les retombées , ou achat. Aujourdhui, plus de 90% des 2,7 millions demployés civils fédéraux sont couverts par des systèmes de mérite.

Document: Acte pour réglementer et améliorer la fonction publique des États-Unis.

Quil soit décrété par le Sénat et la Chambre des représentants des États-Unis dAmérique réunis au Congrès, Que le Président soit autorisé à nommer, par et avec lavis et le consentement du Sénat, trois personnes, pas plus dont deux seront des adhérents de la même partie, en tant que commissaires de la fonction publique, et lesdits trois commissaires constitueront la Commission de la fonction publique des États-Unis. Lesdits commissaires noccuperont aucune autre place officielle sous les États-Unis.

Le président peut révoquer tout commissaire; et toute vacance au poste de commissaire sera remplie par le président, sur lavis et avec le consentement du Sénat, de manière à se conformer auxdites conditions pour la première sélection des commissaires.

Les commissaires recevront chacun un salaire de trois mille cinq cents dollars par an. Et chacun desdits commissaires sera payé ses frais de déplacement nécessaires engagés dans lexercice de ses fonctions de commissaire.

Sec. 2. Que ce sera le devoir desdits commissaires:

Premièrement. Aider le Président, comme il le demandera, à préparer des règles appropriées pour la mise en vigueur de la présente loi, et lorsque lesdites règles auront été promulguées, il sera du devoir de tous les fonctionnaires des États-Unis dans les départements et bureaux auxquels les règles peuvent concerner laide, de toutes les manières appropriées, à lapplication desdites règles, et leurs modifications; en vigueur.

Deuxièmement. Et, entre autres choses, lesdites règles doivent prévoir et déclarer, autant que les conditions dune bonne administration le justifieront, ce qui suit:

1. pour des concours ouverts pour vérifier laptitude des candidats à la fonction publique désormais classés ou à classer ci-dessous. Ces examens doivent avoir un caractère pratique et, dans la mesure du possible, porter sur les questions qui permettront de tester équitablement la capacité relative et laptitude des personnes interrogées à sacquitter des fonctions du service auquel elles cherchent à être nommées.

2.que tous les bureaux, places et emplois ainsi aménagés ou à organiser en classes seront pourvus par des sélections selon le grade parmi ceux qui ont obtenu la note la plus élevée aux résultats de ces concours.

3. les nominations à la fonction publique susmentionnée dans les départements de Washington seront réparties entre les divers États et territoires et le district de Columbia sur la base de la population établie au dernier recensement précédent. Toute demande dexamen doit contenir, entre autres, une déclaration, sous serment, indiquant sa résidence réelle de bonne foi au moment de la demande, ainsi que depuis combien de temps il réside dans cet endroit. .

4. quil doit y avoir une période dessai avant toute nomination ou emploi absolu susmentionné.

5. quaucune personne dans la fonction publique nest, pour cette raison, soumise à une quelconque obligation de contribuer à un fonds politique ou de rendre un service politique, et quelle ne sera pas révoquée ou autrement lésée pour avoir refusé de le faire.

6. quaucune personne dans ledit service na le droit dutiliser son autorité officielle ou son influence pour contraindre laction politique de toute personne ou organisme.

7. il doit y avoir des examens non concurrentiels dans tous les cas appropriés devant la commission, lorsque les personnes compétentes ne concourent pas, après avoir été avisé de lexistence de la vacance, selon les règles prescrites par les commissaires quant à la manière de donner avis.

8. cet avis doit être donné par écrit par le pouvoir de nomination à ladite commission des personnes choisies pour nomination ou emploi parmi celles qui ont été interrogées, du lieu de résidence de ces personnes, du rejet de ces personnes après probation, de les transferts, les démissions et les révocations et leur date, et un procès-verbal de ceux-ci seront conservés par ladite commission. Et toutes les exceptions nécessaires à ces huit dispositions fondamentales des règles seront énoncées en relation avec ces règles, et les raisons en seront indiquées dans les rapports annuels de la commission.

Troisième. Cette commission, sous réserve des règles qui peuvent être établies par le président, établit des règlements et contrôle ces examens, et, par lintermédiaire de ses membres ou des examinateurs, elle surveille et conserve les registres de ces examens; et ladite commission tiendra un procès-verbal de ses propres délibérations.

Quatrièmement. Ladite commission peut enquêter sur les faits et faire rapport sur toutes les questions touchant lapplication et les effets desdites règles et règlements, et concernant laction de tout examinateur ou comité dexaminateurs ci-après prévu, et de ses propres subordonnés, et ceux de la service public, en ce qui concerne lexécution de la présente loi.

Cinquième. Ladite commission fera un rapport annuel au Président pour transmission au Congrès, montrant sa propre action, les règles et règlements et les exceptions en vigueur, les effets pratiques de ceux-ci, et toutes suggestions quelle pourrait approuver pour laccomplissement plus efficace des objectifs. de cet acte.

Sec. 3. Cette commission est autorisée à employer un examinateur en chef, dont une partie du devoir sera, sous sa direction, dagir avec les jurys dexamen, dans la mesure du possible, que ce soit à Washington ou ailleurs, et dassurer lexactitude et luniformité. et la justice dans toutes leurs démarches, qui lui seront en tout temps ouvertes. Lexaminateur en chef a le droit de recevoir un salaire au taux de trois mille dollars par an et les frais de déplacement nécessaires encourus dans lexercice de ses fonctions lui sont remboursés.La commission a un secrétaire, nommé par le président, qui recevra un salaire de mille six cents dollars par an. Il peut, au besoin, employer un sténographe et un messager, qui seront payés, lorsquils sont employés, le premier au taux de mille six cents dollars par an, et le second au taux de six cents dollars par an. La commission, à Washington, et dans un ou plusieurs endroits de chaque État et territoire où les examens doivent avoir lieu, désignera et choisira un nombre approprié de personnes, au moins trois, dans le service officiel des États-Unis, résidant à ledit État ou territoire, après avoir consulté le chef du département ou du bureau dans lequel ces personnes exercent leurs fonctions, pour devenir membres des comités dexamen, et peut à tout moment remplacer toute autre personne dudit service résidant dans cet État ou territoire à la place de quiconque ainsi sélectionné. Ces jurys dexamen doivent être situés de manière à ce quil soit raisonnablement commode et peu coûteux pour les candidats de se présenter devant eux; et lorsquil y a des personnes à examiner dans un État ou territoire, des examens y auront lieu au moins deux fois par an.Il sera du devoir du collecteur, du maître de poste et des autres officiers des États-Unis à tout endroit en dehors du district de Columbia où les examens sont dirigés par le président ou par ledit conseil, de permettre lutilisation raisonnable du public. bâtiments pour organiser ces examens, et de toutes les manières appropriées pour les faciliter.

Sec. 4. Quil sera du devoir du Secrétaire de lIntérieur de faire en sorte que des chambres et des logements convenables et commodes soient attribués ou fournis, et meublés, chauffés et éclairés, dans la ville de Washington, pour la poursuite des travaux de ladite commission et lesdits examens, et de faire fournir la papeterie et les autres articles nécessaires, ainsi que limpression nécessaire pour ladite commission.

Sec. 5. Que tout commissaire, examinateur, copiste ou messager, ou toute personne de la fonction publique qui, volontairement et par corruption, par lui-même ou en coopération avec une ou plusieurs autres personnes, vaincra, trompera ou entravera toute personne le respect de son droit à un examen conformément à ces règles ou règlements, ou qui notera, notera, évaluera ou rapportera délibérément, par corruption et faussement, à lexamen ou à la bonne réputation de toute personne examinée en vertu des présentes, ou aidera à le faire , ou qui fera délibérément et par corruption toute fausse déclaration concernant la même personne ou concernant la personne examinée, ou qui fournira volontairement et par corruption à toute personne des informations spéciales ou secrètes dans le but daméliorer ou de nuire aux perspectives ou aux chances de toute personne ainsi interrogé, ou à interroger, étant nommé, employé ou promu, pour chaque telle infraction sera réputé coupable dun délit, et sur déclaration de culpabilité, sera puni dune amende de n ni moins de cent dollars, ni plus de mille dollars, ni par un emprisonnement dau moins dix jours, ni plus dun an, ou à la fois par une telle amende et par lemprisonnement.

Sec. 6. Que, dans les soixante jours après ladoption du présent acte, il incombera au secrétaire du Trésor, en conformité aussi près que possible de la classification de certains commis existant actuellement sous la cent soixante-troisième section de la Statuts révisés pour organiser en classes les plusieurs commis et personnes employées par le collectionneur, lofficier de marine, larpenteur et les évaluateurs, ou lun dentre eux, ou étant dans la fonction publique, à leurs bureaux respectifs dans chaque district douanier où le nombre entier de ladite les commis et les personnes doivent être au total jusquà cinquante. Et par la suite, de temps à autre, sur instruction du Président, ledit Secrétaire effectuera la même classification ou disposition des commis et des personnes ainsi employées, en relation avec lun ou lautre desdits bureaux, dans tout autre district douanier. Et, sur la même demande, et aux fins de la présente loi, ledit secrétaire organisera dans une ou plusieurs desdites classes, ou des classes existantes, tous autres commis, agents ou personnes employées sous son département dans tout dit district non maintenant classé. ; et tout arrangement et classification de ce genre, une fois fait, sera signalé au président.

Deuxièmement. Dans lesdits soixante jours, il sera du devoir du ministre des Postes, en conformité générale avec ladite cent soixante-troisième section, de disposer séparément en classes les divers commis et personnes employées, ou dans la fonction publique de chaque bureau de poste. , ou sous tout maître de poste des États-Unis, où le nombre total desdits commis et personnes sélèvera ensemble à cinquante. Et par la suite, de temps à autre, sur instruction du président, il sera du devoir du ministre des Postes de disposer en classes analogues les commis et les personnes ainsi employées dans le service postal en rapport avec tout autre bureau de poste; et tout arrangement et classification de ce genre, une fois fait, sera signalé au président.

Troisième. Que de temps à autre, ledit secrétaire, le directeur général des postes et chacun des chefs de département mentionnés dans la cent cinquante-huitième section des statuts révisés, et chaque chef de bureau, doivent, sur la direction du président , et pour faciliter lexécution du présent acte, réviser respectivement toute classification ou arrangement alors existant de ceux dans leurs départements et bureaux respectifs, et doit, aux fins de lexamen prévu aux présentes, inclure dans une ou plusieurs de ces classes, afin dans la mesure du possible, les postes subordonnés, les commis et les agents de la fonction publique appartenant à leurs départements respectifs nont pas été classés auparavant pour examen.

Sec. 7.Quaprès lexpiration dun délai de six mois à compter de ladoption de la présente loi, aucun officier ou commis ne sera nommé, et personne ne sera embauché pour entrer ou être promu dans lune ou lautre desdites classes existantes, ou qui peuvent être organisées en vertu des présentes conformément à ladite règles, jusquà ce quil ait réussi un examen, ou quil soit démontré quil est spécialement exempté dun tel examen conformément aux présentes. Mais rien dans les présentes ne doit être interprété comme prenant de ceux honorablement déchargés du service militaire ou naval une préférence conférée par la dix-sept cent cinquante-quatrième section des Statuts révisés, ni pour prendre du Président toute autorité non incompatible avec cet acte conféré. par la dix-sept cent cinquante-troisième section desdits statuts; ni aucun fonctionnaire nappartenant pas à la branche exécutive du gouvernement, ni aucune personne simplement employée comme ouvrier ou ouvrier, ne sera tenu dêtre classé ci-dessous; et, à moins que sur instruction du Sénat, toute personne qui a été proposée pour confirmation par le Sénat ne sera tenue dêtre classée ou de passer un examen.

Sec. 8. Quaucune personne qui utilise habituellement des boissons enivrantes à outrance ne sera nommée ou conservée dans un poste, une nomination ou un emploi auquel les dispositions de la présente loi sont applicables.

Sec. 9. Que chaque fois quil y a déjà deux ou plusieurs membres dune famille dans la fonction publique dans les grades visés par la présente loi, aucun autre membre de cette famille ne peut être nommé à lun desdits grades.

Sec. 10. Quaucune recommandation de toute personne qui présenterait une candidature à un poste ou à un poste en vertu des dispositions de la présente loi qui pourrait être donnée par un sénateur ou un membre de la Chambre des représentants, sauf quant à la personnalité ou à la résidence du candidat, ne sera reçue ou pris en considération par toute personne concernée lors dun examen ou dune nomination en vertu de la présente loi.

Sec. 11. Quaucun sénateur, ni représentant, ni délégué territorial du Congrès, ni sénateur, représentant ou délégué nélit, ni aucun officier ou employé de lune ou lautre desdites maisons, et aucun officier exécutif, judiciaire, militaire ou naval des États-Unis. États, et aucun commis ou employé dun département, dune branche ou dun bureau du service exécutif, judiciaire, militaire ou naval des États-Unis, ne doit, directement ou indirectement, solliciter ou recevoir., Ou être de quelque manière concerné par la sollicitation ou recevoir, toute cotisation, abonnement ou contribution à quelque fin politique que ce soit, de tout dirigeant, commis ou employé des États-Unis, ou de tout département, succursale ou bureau de celui-ci, ou de toute personne recevant un salaire ou une compensation provenant de fonds dérivés du Trésor des États-Unis.

Sec. 12. Que personne ne doit, dans une pièce ou un bâtiment occupé dans lexercice de ses fonctions officielles par un officier ou employé des États-Unis mentionné dans la présente loi, ou dans un chantier naval, un fort ou un arsenal, solliciter de quelque manière que ce soit , ou recevoir une contribution en argent ou toute autre chose de valeur à quelque fin politique que ce soit.

Sec. 13. Aucun dirigeant ou employé des États-Unis mentionné dans la présente loi ne doit décharger, ou promouvoir, ou dégrader, ou de manière à modifier le grade officiel ou la rémunération de tout autre dirigeant ou employé, ou promettre ou menacer de le faire, pour avoir donné ou retenir ou négliger dapporter une contribution en argent ou autre chose de valeur à des fins politiques.

Sec. 14. Quaucun officier, commis ou autre personne au service des États-Unis ne doit, directement ou indirectement, céder ou remettre à tout autre officier, commis ou personne au service des États-Unis, ou à tout sénateur ou Membre de la Chambre des Représentants, ou Délégué Territorial, tout argent ou autre chose de valeur en raison de ou à affecter à la promotion de tout objet politique quel quil soit.

Sec. 15. Que toute personne qui se rendra coupable davoir enfreint une disposition des quatre sections précédentes sera réputée coupable dun délit et sera, sur déclaration de culpabilité, punie dune amende ne dépassant pas cinq mille dollars, ou dun emprisonnement dune durée ne dépassant pas trois ans, ou par une telle amende et une peine d’emprisonnement, à la discrétion du tribunal.

Approuvé le 16 janvier 1883.

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